Arremad se lance dans la découpe laser avec Alma

Spécialiste de l’acier inoxydable, Arremad a investi en 2012 dans une machine de découpe laser et dans le logiciel act/cut pour être plus autonome et plus réactive. Un pas vers une production plus automatisée et de nouvelles compétences qui devraient ouvrir de nouveaux horizons à la PME bretonne.

Arremad est une petite entreprise familiale basée à Sizun dans le Finistère. Créée en 1986, elle est aujourd’hui dirigée par Pascal Delaplace et son épouse. Son activité principale, la fabrication et le négoce de pièces en acier inoxydable, principalement pour le secteur agricole, mais aussi l’industrie, le bâtiment et les collectivités, avec une gamme de produits standards et une fabrication sur mesure en sous-traitance. Arremad est reconnue pour les compétences pointues de son équipe et pour son sens du service client.

Intégrer la découpe laser pour être plus réactif et mieux maîtriser ses coûts

Equipée de moyens conventionnels en tôlerie (cisaillage, poinçonnage, pliage, soudure), Arremad a en 2012 souhaité intégrer la découpe laser, jusqu’alors sous-traitée. L’entreprise a alors investi dans une machine Mazak STX MK2 de 4000 watts (table de 1500×3000) avec un système de chargement / déchargement.

Plusieurs raisons justifiaient cet investissement :

  • éviter les fluctuations de prix des sous-traitants et mieux maîtriser ses coûts de revient,
  • pouvoir répondre plus rapidement aux clients pour s’adapter à des délais de plus en plus courts (de l’ordre parfois de la ½ journée !)
  • mieux gérer des volumes de pièces à découper devenus assez conséquents,
  • améliorer les conditions de travail par l’automatisation de certaines tâches.

Bien sûr, il a fallu trouver un logiciel de programmation pour piloter cette nouvelle machine. Quatre fournisseurs ont été consultés et la solution d’Alma a été retenue au final. N’ayant pas l’expérience de ces logiciels, Arremad a tout d’abord fixé comme critère de choix l’intuitivité du logiciel, puis a validé les points techniques de la solution, comme par exemple la gestion des coupes communes. Le fait qu’Alma soit un éditeur français et la proximité du support technique ont finalement emporté la décision.

Il n’est pas rare d’avoir jusqu’à 3 500 amorçages sur une tôle. Pouvoir travailler en coupes communes quand cela est possible est important pour maximiser le gain matière et optimiser les temps de cycle.

Un logiciel CFAO parfaitement adapté aux problématiques de l’entreprise

Le logiciel a été mis en service en octobre 2012. Deux personnes ont été formées, qui se répartissent les tâches de programmation avec act/cut. Elles ont également suivi la formation sur la machine de découpe laser, car pour Pascal Delaplace, il est essentiel de pouvoir comprendre le résultat de la programmation sur la machine.

Si les pièces que découpe Arremad sont généralement simples, il est important de bien travailler les imbrications, car cela représente souvent de nombreuses petites pièces à découper dans une matière coûteuse. « Il n’est pas rare d’avoir jusqu’à 3 500 amorçages sur une tôle » précise Pascal Delaplace. « Pouvoir travailler en coupes communes quand cela est possible est important pour maximiser le gain matière et optimiser les temps de cycle. Nous avons commencé à utiliser la méthode des « tablettes de chocolat » d’act/cut et nous espérons pouvoir arriver à de très bons résultats en optimisant encore quelques paramètres. »

Arremad gérant des commandes et des pièces récurrentes, l’entreprise relance des imbrications déjà réalisées, d’où l’importance d’optimiser celles-ci. L’entreprise pouvant faire du stock puisqu’elle dispose de son propre catalogue de produits standards, elle s’efforce de remplir complètement les tôles avec des pièces de stock pour éviter d’avoir à gérer des chutes. Le concept de « pièces facultatives » dans l’imbrication avec act/cut rend cette opération très facile. Pour certaines matières ou épaisseurs spécifiques, Arremad peut toutefois être amenée à gérer des chutes réutilisables avec le logiciel.

Autre fonction très utile implémentée dans la mise à jour du logiciel installée récemment chez Arremad, la destruction automatique des chutes internes pour éviter qu’elles ne basculent et entrent en collision avec la tête laser. « Nous avions essayé de maintenir avec des micro-attaches les gros trous oblongs que l’on retrouve souvent dans nos pièces, mais quand il y a 2 000 pièces sur la tôle, il faut les détacher ensuite et c’est très contraignant… Cette nouvelle fonction nous sera précieuse », souligne Pascal Delaplace.

Le poste de CFAO est devenu un maillon clé de notre organisation et de notre performance.

La CFAO, une nouvelle compétence

Après six mois de pratique de la découpe laser et du logiciel, Arremad a atteint la vitesse de croisière. Le temps passé par les utilisateurs sur act/cut se réduit d’ailleurs de mois en mois. Le service d’Alma est apprécié : « Durant cette phase de montée en compétences, les rares fois où nous avons eu besoin de contacter le support technique d’Alma, une réponse nous a toujours été apportée très rapidement. »

Avec la machine de découpe laser et la CFAO, certaines compétences se sont déplacées de l’atelier au bureau de programmation, même si pour les moyens de production traditionnels Arremad a la chance de pouvoir compter sur des personnes très qualifiées. « Mis à part quelques petits réglages sur la machine, 95% du travail est réalisé au niveau de la programmation », constate Pascal Delaplace. « Désormais nous devons nous appuyer sur l’intelligence d’un logiciel et des personnes qui l’utilisent. L’imbrication et les parcours d’outils notamment doivent être bien réfléchis. Ce poste est devenu un maillon clé de notre organisation et de notre performance », poursuit-il. « D’ailleurs, les solutions d’Alma pourraient se révéler intéressantes dans d’autres domaines comme par exemple le pliage. Nous allons aussi étudier le nouveau module de devis almaQuote ».

Grâce notamment à une activité soutenue dans le secteur agricole et des investissements prudents mais opportuns, Arremad se développe sereinement. Comme l’espère Pascal Delaplace, « la découpe laser devrait conforter et développer nos parts de marché ». Quand on sait qu’Arremad signifie “ce qui est bon” en Breton, on ne peut que croire au succès de l’entreprise !

www.arremad.com

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